Comme chacun sait, le suffixe ac est d’origine gallo-romaine. Mais allons au-delà de cette banalité. Les plus anciennes formes écrites datent du IXème siècle ( Meniac) et de 1142 (Miniacum). Si l’origine du nom Miniac est assurément soit latine, soit bretonne, la déterminer définitivement reste à ce jour impossible dans l’état de nos connaissances. Généralement, on fait découler ce nom du breton Minihi (territoire monastique), formé sur le vieux breton manach (moine), lui-même dérivant du latin monacus/monachus, de même sens. Cependant, cette interprétation est contradictoire avec la forme Méniac de l’époque carolingienne dans laquelle le suffixe d’origine gauloise acum/iacum s’articule à un premier terme dont les origines sont diverses. Ainsi, soit ce premier terme serait Menius, nom latin du propriétaire d’un fundus (domaine gallo-romain), soit il s’agirait du nom breton dérivé de l’adjectif meno/minio (doux) porté par un Menio, propriétaire sans doute autour du VIème siècle. Soit encore, ce premier terme peut dériver de maen, découlant du vieux breton main (pierre) ou de menez, dérivé du vieux breton monid (montagne), ces dernières propositions s’accordant avec le relief dominant de Miniac-Morvan, une des deux localités d’Ille-et-Vilaine à porter ce nom, avec Miniac-sous-Bécherel.
Si le berceau du patronyme Miniac reste très largement l’Ille-et-Vilaine, il n’en est pas moins vrai que ce patronyme existe ailleurs en France, avec peut-être une autre étymologie. Aujourd’hui, on trouve ainsi une bastide Mignac, négociant en produits gastronomiques à Albi. Aussi, le mardi 15 avril 1631, alors que sévit la peste dans le Sud-Ouest de la France, un maître-chirurgien de Uzech-les-Oules ( Quercy, Lot ) dirige deux « experts » enfumeurs pour désinfecter les maisons par enfumage au soufre notamment. Parmi eux un dénommé François Miniac, de Montgesty, un petit village au Nord-Ouest de Cahors, à dix kilomètres d‘Uzech, à cent d‘Albi.